mercredi 28 octobre 2009
EDITO : PLUS D’EXCUSES POUR NOS ELUS!
Du temps de l’ex-gouverneur, la majorité de nos élus surtout en milieu rural affirmait avoir les mains liées. En ville, on a même accusé l’ex- gouverneur de semer la zizanie entre les membres du conseil municipal.
L’actuel gouverneur, contrairement à certains pronostics « partisans » d’ailleurs, n’a pris le parti de personne. En plus d’une étude approfondie des grands dossiers en un temps record, notre gouverneur a démontré qu’il est pour une approche managériale démocratique et qu’il est à l’écoute un peu de tout le monde.
Autre point positif, notre gouverneur s’est engagé sur le chemin d’améliorer les indicateurs du développement humain sur l’ensemble du territoire de la province en ciblant le désenclavement, les secteurs productifs, l’enseignement, la santé et l’environnement.
C’est donc là une opportunité à saisir de la part de nos élus, qui se disent tous préoccupés par les problèmes sociaux des populations qui les ont élues !
S’il n’est pas permis de faire un procès d’intention à nos élus (c’est même interdit par la religion islamique) il reste du devoir de chacun de dire tout haut ce qui se passe notoirement ici-bas, à savoir l’utilisation pernicieuse de l’argent (parfois pas lavé du tout) par certains candidats « heureux » pour des postes d’élus communaux ,provinciaux ou au conseil de la région.
Si ce phénomène élimine ou décourage les porteurs de certaines bonnes intentions de la course aux conseils communaux, il a aussi comme conséquence de rendre certains ces conseils ingérables.
L’Etat ne peut certes pas tout contrôler, mais il a un droit de regard sur la gestion de ceux qui considèrent que le prix payé pour accéder à un conseil communal est un investissement qu’il faut rentabiliser.
Bref, vu l’ampleur et l’étendue du phénomène, cela mérite un débat national !
Nos communes rurales ont pris beaucoup de temps et de moyens pour s’équiper en locaux et se doter en fonctionnaires qu’ils utilisent d’ailleurs peu ou très mal. Mais fournir des documents administratifs aux citoyens n’est pas à même pour compenser l’énorme effort financier fourni par l’Etat. Les conseils communaux doivent participer activement à l’élaboration des plans et proposer des projets et notamment en matière de tourisme rural.
Concernant la ville d’Essaouira, personne ne pourra nier que les réalisations des conseils municipaux ne sont pas à la hauteur des « ambitions » de la ville.
Certains peuvent toujours me contredire en affirmant qu’Essaouira est la 1ere ville au Maroc (voire au monde) à avoir éradiqué les espaces verts ! D’autres pourront dire qu’elle est la 1ere ville où les jeunes s’ennuient à devenir vieux en un temps record !
Le danger de vivre à proximité d’une majorité de jeunes analphabètes et délinquants est imminent, la volonté d’y remédier doit suivre.
Le fait d’édifier une maison de jeune ou un centre culturel peut être plus bénéfique que de construire un arrondissement de police qui serait doté de tous les moyens matériels et humains et qui assurerait en plus une permanence de nuit….s’il m’est permis de rêver !
Nos fraichement élus municipaux auront d’autres défis à relever que de dénicher et d’attribuer des lots de terrains à « qui de droit ».
Associer la société civile à toutes les actions de développement est une contrainte à qui rares les mentalités qui s’y plieront.
M. Amine SOUFFER
in " Le guide d'Essaouira"
L’actuel gouverneur, contrairement à certains pronostics « partisans » d’ailleurs, n’a pris le parti de personne. En plus d’une étude approfondie des grands dossiers en un temps record, notre gouverneur a démontré qu’il est pour une approche managériale démocratique et qu’il est à l’écoute un peu de tout le monde.
Autre point positif, notre gouverneur s’est engagé sur le chemin d’améliorer les indicateurs du développement humain sur l’ensemble du territoire de la province en ciblant le désenclavement, les secteurs productifs, l’enseignement, la santé et l’environnement.
C’est donc là une opportunité à saisir de la part de nos élus, qui se disent tous préoccupés par les problèmes sociaux des populations qui les ont élues !
S’il n’est pas permis de faire un procès d’intention à nos élus (c’est même interdit par la religion islamique) il reste du devoir de chacun de dire tout haut ce qui se passe notoirement ici-bas, à savoir l’utilisation pernicieuse de l’argent (parfois pas lavé du tout) par certains candidats « heureux » pour des postes d’élus communaux ,provinciaux ou au conseil de la région.
Si ce phénomène élimine ou décourage les porteurs de certaines bonnes intentions de la course aux conseils communaux, il a aussi comme conséquence de rendre certains ces conseils ingérables.
L’Etat ne peut certes pas tout contrôler, mais il a un droit de regard sur la gestion de ceux qui considèrent que le prix payé pour accéder à un conseil communal est un investissement qu’il faut rentabiliser.
Bref, vu l’ampleur et l’étendue du phénomène, cela mérite un débat national !
Nos communes rurales ont pris beaucoup de temps et de moyens pour s’équiper en locaux et se doter en fonctionnaires qu’ils utilisent d’ailleurs peu ou très mal. Mais fournir des documents administratifs aux citoyens n’est pas à même pour compenser l’énorme effort financier fourni par l’Etat. Les conseils communaux doivent participer activement à l’élaboration des plans et proposer des projets et notamment en matière de tourisme rural.
Concernant la ville d’Essaouira, personne ne pourra nier que les réalisations des conseils municipaux ne sont pas à la hauteur des « ambitions » de la ville.
Certains peuvent toujours me contredire en affirmant qu’Essaouira est la 1ere ville au Maroc (voire au monde) à avoir éradiqué les espaces verts ! D’autres pourront dire qu’elle est la 1ere ville où les jeunes s’ennuient à devenir vieux en un temps record !
Le danger de vivre à proximité d’une majorité de jeunes analphabètes et délinquants est imminent, la volonté d’y remédier doit suivre.
Le fait d’édifier une maison de jeune ou un centre culturel peut être plus bénéfique que de construire un arrondissement de police qui serait doté de tous les moyens matériels et humains et qui assurerait en plus une permanence de nuit….s’il m’est permis de rêver !
Nos fraichement élus municipaux auront d’autres défis à relever que de dénicher et d’attribuer des lots de terrains à « qui de droit ».
Associer la société civile à toutes les actions de développement est une contrainte à qui rares les mentalités qui s’y plieront.
M. Amine SOUFFER
in " Le guide d'Essaouira"
jeudi 22 octobre 2009
ESSAOUIRA, LA PLACIDE, Où es- tu ?
Le calme, la sécurité et la vie pas chère du tout qui faisaient la renommée de la ville d’Essaouira ont fondus comme la glace sur la place Djamaa el Fna un certain jour du mois d’Aout.
Les remparts cachaient une certaine sérénité et une harmonie entre familles et groupes sociaux qui se surpassaient plutôt en simplicité et en respect d’autrui.
Tout avait commencé par l’exode inversement proportionnelle entre souiris d’une part et des ruraux et quelques fonctionnaires parachutés par la « province » d’autre part.
Puis le flux inverse s’est accéléré jusqu'à dissoudre les souiris dans une culture rurale qui tolérera à une femme d’envoyer ses enfants jouer dans la rue pour ne pas la déranger !
Et les enfants dérangèrent les voisins.
Et le grand garçon d’un certain originaire de Chicht , vendeur de vin au Mellah, n’ayant pas pu suivre ses études primaires s’est converti en dealer.. que des kessimâtes de kif pour commencer. Son commerce fleurira à chaque sortie de la prison de Jrayfate . Avec les clients d’Al Hanchaouiya, dont les habitants ont accepté malgré eux le voisinage, ils hanteront le derb toute la nuit.
Ce derb comme tant d’autres deviendront inhabitables.
Prés des logements économiques, quelques badauds qui se réunissaient au carrefour des ruelles sous la lampe de l’éclairage public, se constituèrent en une bande spécialisée dans le vol des bureaux de tabacs. Non, le vol des portes feuilles et des portables est concédé aux voleurs de Gzoula !
Les femmes voilées, toujours à l’affut de l’inégalité, surpassèrent les hommes et feront des descentes sporadiques tantôt chez les bijoutiers, tantôt chez les marchands ambulants. Récession oblige, elles seront les premières à manifester pour le souk hebdomadaire !
La Hanchaouiya elle ne se plaint pas .C’est vrai qu’elle est devenu vieille, mais prés de la gare routière, elle à ouvert un bureau ambulant de location d’appartements « vides» ou pleins. Une photo de sa fille cadette trône jalousement sur la première page du catalogue de son bureau .Elle ne la montrera qu’aux clients « sérieux ». Son autre fille est maintenant aisée ; elle est mariée à quelqu’un de très connu, Mr B, il touche beaucoup à la cok, il en refile même à d’autres .Parmi son personnel une jeune lycéenne, pas dans le besoin mais dans le désespoir, qu’il bat souvent, dans le nouveau lotissement prés de forêt, à faire perdre le sommeil à tous les habitants du quartier. Par sécurité, ou par peur d’insécurité, la plupart n’iront plus faire la prière d’al fajr. D’ailleurs, avec tout le tapage qu’il y a à cette heure (vers 4h du matin), ils n’entendent plus le muezzin.
Hé ! D’où viennent ces longs couteaux ? Mais…c’est …très dangerrreux !
Cela devient intolérable !
Rendez nous notre Essaouira, la placide, et emportez tout le reste !
M. Amine. SOUFFER
Les remparts cachaient une certaine sérénité et une harmonie entre familles et groupes sociaux qui se surpassaient plutôt en simplicité et en respect d’autrui.
Tout avait commencé par l’exode inversement proportionnelle entre souiris d’une part et des ruraux et quelques fonctionnaires parachutés par la « province » d’autre part.
Puis le flux inverse s’est accéléré jusqu'à dissoudre les souiris dans une culture rurale qui tolérera à une femme d’envoyer ses enfants jouer dans la rue pour ne pas la déranger !
Et les enfants dérangèrent les voisins.
Et le grand garçon d’un certain originaire de Chicht , vendeur de vin au Mellah, n’ayant pas pu suivre ses études primaires s’est converti en dealer.. que des kessimâtes de kif pour commencer. Son commerce fleurira à chaque sortie de la prison de Jrayfate . Avec les clients d’Al Hanchaouiya, dont les habitants ont accepté malgré eux le voisinage, ils hanteront le derb toute la nuit.
Ce derb comme tant d’autres deviendront inhabitables.
Prés des logements économiques, quelques badauds qui se réunissaient au carrefour des ruelles sous la lampe de l’éclairage public, se constituèrent en une bande spécialisée dans le vol des bureaux de tabacs. Non, le vol des portes feuilles et des portables est concédé aux voleurs de Gzoula !
Les femmes voilées, toujours à l’affut de l’inégalité, surpassèrent les hommes et feront des descentes sporadiques tantôt chez les bijoutiers, tantôt chez les marchands ambulants. Récession oblige, elles seront les premières à manifester pour le souk hebdomadaire !
La Hanchaouiya elle ne se plaint pas .C’est vrai qu’elle est devenu vieille, mais prés de la gare routière, elle à ouvert un bureau ambulant de location d’appartements « vides» ou pleins. Une photo de sa fille cadette trône jalousement sur la première page du catalogue de son bureau .Elle ne la montrera qu’aux clients « sérieux ». Son autre fille est maintenant aisée ; elle est mariée à quelqu’un de très connu, Mr B, il touche beaucoup à la cok, il en refile même à d’autres .Parmi son personnel une jeune lycéenne, pas dans le besoin mais dans le désespoir, qu’il bat souvent, dans le nouveau lotissement prés de forêt, à faire perdre le sommeil à tous les habitants du quartier. Par sécurité, ou par peur d’insécurité, la plupart n’iront plus faire la prière d’al fajr. D’ailleurs, avec tout le tapage qu’il y a à cette heure (vers 4h du matin), ils n’entendent plus le muezzin.
Hé ! D’où viennent ces longs couteaux ? Mais…c’est …très dangerrreux !
Cela devient intolérable !
Rendez nous notre Essaouira, la placide, et emportez tout le reste !
M. Amine. SOUFFER
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