SERGE a dit...
En premier lieu, je voudrais féliciter monsieur Souffer pour sa liberté d’expression dans un pays où elle est très limité, peur des autorités mais aussi du regard des autres ; un héritage du passé très certainement.
Pour venir plus directement au sujet, je voudrais simplement compléter le commentaire en citant quand même certaines réalisations comme les trottoirs à la sortie d’Essaouira, le réseau principal d’assainissement, le ramassage des ordures par une société privée, la réalisation de golfs avec son hôtellerie et toutes les créations d’emploi qui s’en suit etc.
Ce n’est pas pour autant que j’oublie l’état inacceptable de certains derb dans le quartier de la rue d’Agadir particulièrement où l’on peut voir très régulièrement des excréments humains joncher le sol. En conclusion de ce chapitre comme on dit chez nous en France « Petit à petit l’oiseau fait son nid ». Il y a peu de réalisations mais suffisamment pour garder l’espoir : « l’espoir fait vivre »
Concernant la voie du modernisme que prend inexorablement la ville d’Essaouira, je dirai que « on ne fait pas faire d’omelette sans casser des œufs » c'est-à-dire qu’au milieu des nombreux points positifs apportés par le modernisme, va en effet apparaitre certains problèmes : le développement de la prostitution, l’appât du gain, on deviendra plus matérialiste au détriment de certaines valeurs plus nobles. Mais tout cela ne doit pas faire oublier le bienfait du modernisme comme la santé avec la création de dispensaires de proximités, le savoir avec la création d’écoles mieux équipées. La ville d’Essaouira deviendra plus dynamique au quotidien, elle, qui est quand même un peu endormie
Les deux Essaouira sont complémentaires, le premier, virtuel, celui de la promotion, de la pub et de la « dé nature » pouvant venir au secours du second, celui dont vous parlez en disant « la population vit des problèmes que les pauvres des pays sub-sahariens trouveraient insoutenable ». L’argent de l’impôt engendré par les profits immobiliers et touristiques peut et doit servir à la création d’établissements scolaires techniques où l’on apprend de vrais métiers avec de vrais techniques, c’est le passage obligé avant la création d’investissements productifs ; et pour cela l’argent est indispensable ; Ce n’est qu’à ce stade que l’Essaouira « virtuel » profitera à l’Essaouira pauvre. Vous trouvez sûrement que je fais l’éloge de l’argent ? Oui, c’est un mal nécessaire et même indispensable lorsque l’on veut sortir ces conditions de pauvreté.
Aucun système de société de par le monde et dans toute l’histoire de l’humanité ne s’est avéré parfait, et s’est normal puisque l’homme est par nature imparfait et c’est lui qui crée les règles de société.
SERGE
19 avril 2009 04:27
1 commentaire:
Connaissez-vous l’histoire extraordinaire de Kharboucha…
Cette Chikha (chanteuse populaire) de la région de Safi ?
Kharboucha fut la seule rescapée d’une tuerie organisée par le douar voisin et adverse, toutes les femmes de sa tribu « Ouled Zid » furent tuées. Parallèlement, le caïd Aïssa Ben Omar régnait en maître absolu dans cette région au temps du protectorat français.
Kharboucha avait une très forte personnalité et n’hésitait à crier sa douleur au travers de ses chansons particulièrement contre le tyrannique caïd Aïssa. Elle était très écoutée tellement sa voix était envoutante.
Un jour le caïd lui fit savoir qu’il la désirait mais Kharboucha refusa. La cause de ce refus résidait dans le fait qu’elle partageait son amour avec le fils du caïd Aïssa et Kharboucha le fit savoir au travers d’une chanson. Pour se venger, le caïd la fit emmurer vivante en 1922.
Son histoire par sa dimension politique, sociale et symbolique restera à jamais dans le patrimoine marocain.
Publié par SERGE
13 juin 2009 12:27
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